1945 – Nagasaki

Hiroko Tanaka, jeune japonaise, et Konrad Weiss, allemand en exil, vivent un amour secret. A la suite de la demande en mariage de Konrad, Hiroko sort sur sa terrasse vêtue d’un kimono aux motifs d’oiseaux. Le ciel bleu de Nagasaki est plein de promesses. « Tout lui semble plus beau qu’à son réveil. […] jamais sa ville ne lui est apparue aussi belle ».

C’est sans compter l’explosion blanche de la bombe atomique. Konrad meurt sur le coup et Hiroko est gravement brûlée. Pour tout souvenir, il ne lui reste que de grands oiseaux noirs dans le dos… Désormais, elle est une « Hibakusha ».

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1947 – Delhi

Quelques années plus tard, Hiroko se rend à Delhi, chez la demi-sœur de Konrad. James et Elizabeth Burton l’accueillent dans leur grande demeure et c’est alors qu’elle fait la connaissance d’un employé de James, Sajjad Ashraf.

Dans une Inde en proie à de profonds changements politiques (avec, pour conséquence, la création du Pakistan), Hiroko apprend l’ourdou auprès de Sajjad et, peu à peu, redécouvre l’amour.

Voici les deux premières parties de ce roman qui en comprend quatre. Suivront le Pakistan en 1983 et un parallèle entre New-York et l’Afghanistan en 2002, suite aux attentats du 11-Septembre. 5 pays, 60 ans.

Ici, au travers de ces deux familles, Burton et Ashraf, qui ne cessent de se croiser, nous plongeons au cœur de la guerre et de la destruction mais aussi de l’amour et de l’amitié.

Nous voyons alors l’histoire intime et minuscule des personnages se mêler étroitement avec l’Histoire des nations, bien plus vaste et irrévocable.

Car, finalement, la violence existe partout, quel que soit l’endroit du globe où l’on se trouve, quelle que soit l’histoire que l’on transporte. Reste à nous d’en préserver un espace pour la sérénité, l’amour et le partage. Un espace de vie.

Enfin, je ne peux que m’émerveiller devant le personnage d’Hiroko qui, malgré les convenances et les qu’en dira-t-on, reste debout dans la tempête et ne cesse de recommencer sa vie aux quatre coins de la planète. Bien plus qu’une survivante, elle est, à mes yeux, une véritable croyante en l’humanité.

Kamila-Shamsie

L’auteur, Kamila Shamsie, est née en 1973. Pakistanaise d’origine, elle a fait ses études en Grande-
Bretagne et écrit ses romans en anglais. Aujourd’hui, elle réside entre Londres et Karachi et enseigne dans l’Etat de New-York. Pour Quand blanchit le monde, elle a été finaliste en Grande-Bretagne du Orange Prize 2009.

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