J’adore le théâtre, la magie de scène proche du public. Je suis allée bon nombre de pièces Lorrenziacho, des pièces de Racine… Souvent, ces pièces sont interprétées de manière moderne, entrecoupées de chorégraphies et truffées de symboliques (pas forcément accessibles à un public débutant).

Pour la première fois, il y a peu de temps, je suis allée voir une pièce classique L’Ecole des Femmes au Quartz de Brest, interprétée de manière « classique« .

Un chef-d’oeuvre de Molière, ultra contemporain avec comme acteur principal Daniel Auteuil. C’était mon super cadeau de Noël offert par mon Jules, je l’ai attendu et je n’ai pas été déçue.

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Dès le début, je suis conquise. Le discours est moderne et on se rend compte que Molière était un génie visionnaire. L’écriture en vers est légère. La salle est sous le charme. A la fin, c’est la standing ovation.

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Petit résumé :
Arnolphe, appelé M. de La Souche, est un homme d’âge mûr qui aimerait se marier, mais celui-ci est effrayé à l’idée d’être trompé par une femme. C’est il décide d’épouser sa pupille Agnès, élevée dans l’innocence, au fin fond d’un couvent. Tout aurait pu être simple, si Horace, fils d’un ami d’Arnolphe n’était tombé amoureux d’Agnès au premier regard. Comble de l’histoire: le jeune amoureux transi se confie à Arnolphe dont il ignore le rôle de « futur mari », lui avouant qu’il a fait sa cour.

Daniel Auteuil est un acteur exemplaire et donne au personnage une dimension comique hors pair. Agnès est une jeune sotte innocente qui n’a pour autre conversation au début de la pièce, « Le petit chat est mort« . Au fur et à mesure de la pièce, elle se révèle une jeune amoureuse prête à tout pour son amant.

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Les pièces de Molière sont d’une modernité incroyable. Il est vrai que les thèmes de cette pièce sont de tous temps : les hommes, les femmes, le mariage, l’infidélité… Le caractère comique est très prégnant tout le long de la pièce. Les jeunes filles de 15 à 20 ans, à l’époque étaient mariées de force (pour la plupart) à des hommes d’une quarantaine d’années, considérés comme des vieillards pour certains, proches de la tombe donc de l’héritage. En attendant ce funeste moment, certaines avaient des amants de leur âge, jeunes, beaux et fringants.

L’Ecole des femmes m’a permis de redécouvrir le théâtre de Molière, trop souvent étudié au collège et au lycée de manière so boring. A la différence du cinéma, je trouve le théâtre vivant et captivant. Durant 2 à 3 heures, on est comme emporté par les acteurs. Bref, vous l’aurais compris, j’ai adoré. Vivement la prochaine pièce !