Barbie a 50 ans. Elle n’a pas pris une ride. Barbie, c’est mon univers 100 % petite fille. Mon souvenir d’enfance le plus frappant ce sont mes défilés de barbies, les heures passées à les habiller, les peigner, les coiffer.
Cette poupée aux mensurations improbables incarne un idéal depuis 50 ans.
Y a de quoi de rêver : poitrine haut perchée, taille ultra-fine, jambes longues. A côté, Adriana Karembeu n’est qu’une pâle copie. En plus, Barbie est intelligente. Elle peut faire toutes les professions : tantôt médecin, tantôt institutrice, d’autres fois vétérinaire. Barbie sait tout faire : gymnastique, danse, roller, équitation, natation. Symbole d’ouverture sur le monde, elle incarne toutes les nationalités.
C’est une femme libérée, qui n’a aucun interdit ni tabou. Barbie peut même être un être qui n’existe pas telle une sirène, une fée… Barbie est une muse pour les petites et grandes filles. Toutefois, Barbie incarne à la fois, la femme-objet asexuée, incitant à l’anorexie.
Il est vrai que ses proportions physiques sont peu orthodoxes. Barbie semble tout droit sorti d’un cerveau masculin, en plein fantasme et non de l’imagination d’une petite fille.
Barbie est une femme incroyable. Au début, vêtue de son maillot de bain sage noir et blanc, Barbie a traversé plusieurs modes et styles, suivant le look Grace Kelly, le look hippie, le genre femme d’affaires.
Barbie possède plus d’un milliard de vêtements : un dressing hallucinant, il faudrait plus d’une vie pour porter tous ses fringues. Barbie a aussi connu une longue histoire d’amour : elle a été fiancée à Ken durant 43 ans jusqu’au jour de la Saint-Valentin en 2004.
Les raisons de leur séparation restent inexpliquées. Hypothèses : Ken l’a peut-être trompé ? Ou encore, la production de poupées Ken n’est plus suffisamment rentable ?
Aujourd’hui, Barbie connaît la crise même si 90% des petites filles en possèdent au moins une. Sa concurrente Bratz aux lèvres siliconées et habillées de micro-jupes lolitas, lui pique des parts de marché de manière importante.
Malgré ses 29 centimètres, Barbie est une immense star, que l’on peut retrouver sur facebook et myspace.
Néanmoins, je m’interroge au rang d’icône de Barbie. Petite fille, Barbie est une compagne de jeu extraordinaire. Mais en grandissant et même en vieillissant (je ne suis pas vieille non plus), je trouve que Barbie véhicule un rêve : la beauté éternelle figée à un moment T.
Elle ne vieillit pas, n’a pas d’enfant, bref ne construit pas une vie autour de son bonheur. Certaines stars ont une ressemblance physique troublante avec la mythique poupée : celle qui me fait le plus penser à Barbie, c’est Madonna. 50 ans, plusieurs vies, 1000 styles mais un refus de vieillir visible. Madonna incarne l’éternelle jeunesse et presque le jeunîsme.
Barbie reste pour un souvenir d’enfance absolument fabuleux. Un rêve, un mirage, la perfection mais pour moi, Barbie est tout sauf humaine.
