Je rêve d’écrire comme elle. Son style fluide, simple et inimitable. Je l’ai découvert dans « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part » : le titre m’a immédiatement interloqué parce que c’est ce que je ressentais à ce moment là.
Ce recueil de nouvelles a été une révélation : cet auteur est exceptionnel. Ensuite, j’ai lu « Je l’aimais », un livre sobre et très réaliste sur la difficulté à laisser l’autre vivre heureux sa vie, alors qu’il vous a abandonné pour une autre femme.
Ensemble c’est tout est le troisième opus d’Anne Gavalda que j’ai dévoré. Vivant, drôle et émouvant, c’est un best seller. Impressionnant de réalité.
L’adaptation au cinéma de Claude Berri avec Audrey Tautou et Guillaume Canet m’a plu : elle n’a pas déformé le livre. Au contraire, on peut mettre un visage sur Paulette.
Le livre a un côté Amélie Poulain qui ne me déplaît pas. Elle dit une phrase d’une justesse rare dans ce livre « ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est leur connerie pas leurs différences« . A bon entendeur.
Il est rare que j’admire quelqu’un autant pour son talent. Mais, récemment, j’ai été déçue. Une séance de dédicace que j’attendais tant vire à la déception. Anna Gavalda arrive avec près de trois quarts de retard (rien de grave les aléas du train).
Elle m’a dédicacé mon livre sans presque un mot. Moi, impressionnée, je n’ai pas osé parler. Est-ce de la retenue ? Depuis son livre La consolante, je n’ai pas osé le lire de peur d’être de nouveau déçue par celle qui, à mes yeux, reste la meilleure.
Ainsi, malgré tout, je recommande cet auteur contemporain d’exception qui, à mon sens, fait de chaque ouvrage une œuvre d’art.
